L'histoire
Coup de tonnerre, un nuage noir cache le soleil. A bord d'une voiture de sport, un homme traverse Londres. Il entre dans un garage souterrain, puis parcourt à pied un couloir, l'air décidé. Il arrive dans un bureau et, en colère, dépose sa démission. Il rentre chez lui sans remarquer qu'il est suivi. Il prépare ses bagages pour un voyage lointain, quand un nuage de gaz venant de la serrure l'endort. Il se réveille dans une pièce identique, mais dehors tout à changé, il est arrivé au village.
Le village est un endroit idyllique au bord de la mer où il fait toujours beau. Mais c'est une prison sans issue, où les gens n'ont plus de nom mais des numéros. Le village est dirigé par le numéro 2. Micros et caméras épilent les prisonniers. Le gardien ultime est le "rover", sorte de grand ballon blanc qui étouffe les récalcitrants. Le prisonnier, alias le numéro 6, est là pour donner des renseignements, les gardiens veulent savoir pourquoi il a démissionné. Qui est le numéro 1 ? Comment s'évader ? Telles sont les questions auxquelles le numéro 6 cherche des réponses.
J'ai découvert "le prisonnier" très jeune quand les 17 épisodes sont passés sur Télé Luxembourg dans les années septante. Mais, sans savoir pourquoi, j'en suis devenu accros. Qu'est-ce qui pouvait bien m'attirer dans cette série étrange alors que j'étais incapable d'en saisir tout le sens et toutes les références ? Il y a quelques années, je croyais être encore un des rares qui se rappelais de cette série quand j'ai fait mes premiers surfs sur internet. Bien sûr mes premières requêtes ont porté sur ma série préférée. J'ai découvert alors une multitude de sites officiels et de pages personnelles. Ces sites reprennent des informations extrêmement détaillées, des extraits vidéo, des musiques, etc. Livres et thèses ont été écrits, des fans clubs sont actifs. Chaque année le fan club anglais se réuni sur les lieux du tournage. En 2001 TF1 a édité les DVD des épisodes.
Ainsi je n'étais pas seul à me souvenir de cette série, d'autres la faisaient vivre et cela plus de 30 ans après la fin du tournage, mais pourquoi ? En fait le prisonnier est considéré plus comme une oeuvre aux facettes multiples. Il n'y a pas à proprement parler de fin à la série, ce qui ouvre la voie à toutes les interprétations. Cette 'ouverture' est l'une des forces de la série. L'un des thème principal est, bien sûr, la liberté. L'auteur veut prouver que cette liberté est mise en danger et renvoie au spectateur sa propre image et l'image de la société dans laquelle il vit. Le prisonnier résistera aux pressions, mais se libère t-il vraiment ?